Cette nuit là, je fus un homme III/3

Publié le par dédé

Enfin j'arrive à cette nuit plus que magique...

    Il est l'heure de siester pour elle. Moi, soit je rentre, soit je ne dors pas...
    Je fais son taxi. Elle parle encore beaucoup pour faire sortir sa journée et son travail (donc pas si cool que ça du côté des à côtés, ce boulot...). Je taxite dans les rues et périfs de Clermont la vide du dimanche soir. Lorsqu'elle est dans le coin, elle pionse chez sa mère. Mère qui se permet de prendre de ses nouvelles à 2H00 du mat. Et Nadège de l'a rappeler à 3H00. Une mère, sa fille. Un couple.
    Et le notre ? Pour moi, sois c'est la route, soit je reste avec elle, mais pour discuter. Elle ? Elle, elle me trouve timide. Donc ça veux dire "discuter" ?
    Non, je ne suis pas timide, au départ. Car je suis sans prétention, et je ne sais pas comment la classer : "petite soeur" ou "possible". Je lui explique (l'ai-je pas un peu blessé en parlant de "petite soeur"). Et puis, elle aussi peut proposer quelque chose. Je suis pour un couple unisexe, surtout avec elle. A un feu rouge pour qu'elle arrête de me dire timide et par ce que j'étais devant le fait accompli et un peu dénoncé, je lui demi-vole un "smack" (= baiser rapide entre pote). La glace est fondue. Elle ne m'embétera plus...

Finalement on va se trouver un hôtel.

    On tourne, on tourne, je suis bien avec elle, et (cette fois-ci) je lui en fais part. Elle aussi. On discute bien. J'aimerai tailler de la route à crâmer des pétroliers entier d'énergie fossile tellement j'aime bien la taxiter. On trouve un hôtel pas loin de son blèd. Là, l'automatte à CB a failli nous laisser dehors... ...déjà qu'on a eu de la peine à trouver ce refuge pour amoureux tout nus...
    Enfin chez soi ! C'est gloque comme déco où un détail lui rappèle un ex. Aïe pour elle. Moi j'en suis sortie mais j'y suis passé. Je comprend et compatie.
On se piote.
    Là après c'est plutôt perso, non ?... Et encore il y aurait au moins (?) deux versions... Quoiqu'il en soit cette nuit là, je fus un homme. Un vrai. ...et un interporel et universel. C'est la première fois que ceci m'arrive. Non rien de "performant" à racontrer  dans les vestières dans club de "sportco". Juste que passé un moment, elle s'est blottie dans mes bras.
    Elle s'est blottie dans mes bras...Elle ne faisait pas plus que 80 centimètre de haut. Une petite boule de fragilité haletante, et enfin, un peu en train de se calmer. Moi j'avais l'impression de mesurer deux mêtres cinquante de force sereine et totale, donc au moins un de bravoure pure et inaliénable. Immortel - universel.
    Dire que j'ai failli (me) mourir sans avoir connu cette nuit que tout homme devrait avoir passée au moins uns fois.

 Nada, je suis fou, hein ? Oui mais tellement tranquille.

    Le lendemain, je pouvais partir à la Guerre. C'était en tout cas mon sentiment juste avant son réveil. Plutôt à mon réveil, qui sonne pour nous rappeler qu'elle, elle bosse et moi je taille la route... Putain de mon réveil ! Pénible au possible pour elle, fallais faire comme moi : ne pas dormir et rêver....
    En plus, elle se prend la tête pour rien. Un double c'est bête à faire, hein ?! Un grand café dans un petit rade de cambrousse : regarde comme c'est beau. Un rapide adieu de bord de trotoir devant un pain qui est allé cherché sa mamie. Je suis vivant au possible.

Possibles qui m'attendent dorénavant.
...ailleurs,
peut-être,
et par contre...
Pfff...

    10 bornes suivantes je me faisait payer café, dégustation de cave cru 2006, et repas de ministre chez mes potes vignerons bio. La vie rêvée. Potes que je n'avais pas revu depuis 2 ans, date du début de dépression de mon ancienne copine... Je m'en escuse auprès d'eux mais je voulais m'y (re)présenté entier et serein. J'y mange une viande locale et douce comme un bouquet de tendres baisers. Je reparts avec 3 cartons, histoire de me refaire une mini cave.

    Arrive ici et ma péloche au développement, claviète de suite pour écrire. Ecrire. Plus tard, un coup de fil à mon ancienne copine pour lui dire que je taffe plus loin dans une semaine. Elle veux me voir ...une dernière fois. Moi je ne le veux pas, je ne le pourrais pas (me dire que c'est la dernière....). On se revois jeudi (mon ancienne copine...).


Et nous ? On se revois quand Nada ?


FIN


DD II

Publié dans Blogstruction

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