Cette nuit là, je fus un homme II/3

Publié le par dédé

Suite d'un week-end magique...


    Elles arrivent, les six au pas militaire de charge, et avec tailleur rase moquette de "PDégère pédé-gouine" (dans le texte). Quelle entrée !  Cliq, cliq, cliq, cliq et cliq j'ai mes grands angles de groupe. Deux en noir et blanc, et trois en couleur. Le 17 étant trop large, je travaille finalement en 35mm. Un cinquante aurrait même pu passer. Il aurait été plus lumineux en plus, ça aurait été mieux... Tampis...
    Après je mitraille plus qu'au 300mm, sur pied et en couleur pour des portraits serrés-serrès. J'en loupe de ne pas avoir déclanché, quatre ou cinq (réveil). J'en loupe trois fois plus de ne pouvoir déclancher à cause du bruit qui pourrait nuire au silence du texte et de l'actrice (respect). J'en loupe (au moins 5) car c'est pas facile de cadrer, construire, "néteter", saisir et immortaliser un visage qui vit son jeu bringbalé par un corps prèt à gicler comme un tendu ressort (ressort).
...
    On verra. J'ai 2 noir et blanc (mais faut "finir" les 34 autres de la péloche...), et 34 couleurs (qui arriveront de développement vendredi ou samedi). Il doit en avoir quelques unes de potables, non ? Je pense en avoir 5 nickels, donc surtout 3 que je pourrais vous dessiner les yeux creuvés tellement je les ai dentelisé de techniques et de construction sur une trame de feeling. On verra. Si ça se trouve, ma vitesse trop lente va tout faire foirer.... La honte ! Je ne me représente plus devant Nada et son... ...Harem (!?).

    Quand au spectacle. Non je ne referais pas la critique de la Montagne (je pense) daté du 12 novembre. Je n'ai rien compris à la photocopie qui trainait dans le hall, entre des mots que je connaissait pas, des phrases de deux colonnes et un jeu linguistique kasparovien, j'en ai perdu mon bon sens de paysan descendant en culture à la ville.
    Je pourrais me hazarder à raconter l'histoire, mais je crois que je l'ai déjà un peu déflorée dans des articles précédants (faut suivre ! ), et raconter une "performance" théatrâle c'est décrire les courbes de ...mon corps (et pourquoi pas ! ... au lieu de nommer encore une actrice de papier glacé !) à un(une, je préférerais) aveugle alors qu'il (elle, idem) pourrait facilement y avoir accès et se l'approprier en personne (...). Baste, si un jour vous pouvez, n'hésitez pas. C'est comme le Hard Core (rock), tu goûtes : t'es tout autant sur le cul qu'accro.
    Mais je vais me permettre, quand même, de rajouter un ou deux commentaires. Dans cette version définitive, et même si le départ était, ce soir là, un peu mou (réalité que je pensais venir de mon habitude de la pièce, mais qui a été reconnue par l'équipe...), il y a plus de rytme. Ceci vient des coupures chantées ou dansées des commédiennes. Il faut dire que le debit des textes de "Nada" est impressionnant, et des ralentissements nous ammène pause et réconfort neuronnal. Ainsi la pièce semble repartir de plus vite lors du monologue suivant. C'est comme sur une autoroute ou l'on file à 130 sans s'en appercevoir, et une petites route ou l'on tombe comme l'on monte les rapport de boîte avec une impression de vitesse folle... La disparition de la lecture du texte est un grand mieux. Mais certains papiers lus par les actrices subsistent encore dans la mise en scène, ceci donne, et c'est fait exprès, vraiment un côté texte d'apparté ou professie, voir manifeste écrits : bien.
    Plus "personnelement", un texte d'une des actrices s'est trouvé complétement remanié. Vu le débit, je n'ai pas assez de recul sur cette nouvelle version. Et, même si j'étais concentré derrière mon objectif, cette "gârce-cochonne" (:calin:) de "Nada", y (m') a glissé une allusion à ma propore personne. Genre l'actrice dit qu'elle n'aime pas le fromage de chèvre, mais qu'à force de se vendre, et faire des compromis dans son métier, et à force de paradoxes dans cette putain de vie, elle se tappe son fromager qui d'ailleurs s'appelle dédé. (sic) Nada tu nous corrige en commentaire si je suis à côté... (je te rappelle que j'étais concentré sur mes photos, mais que j'ai bien tilté, voir même rougie...). Là j'ai été troublé. Un : je suis dans la vie de Nada (personnelle et publique); deux : dans son travail créatif (personel et public) ; trois : dans la postérité (personnelle et publique) ; quatre : flaté (perso et tout seul). Je sais que ce n'est une blague privée que seules, maxi 15 personnes peuvent entendre (...et deux "apprécier", et une seule "savoir"). Mais c'est troublant.
...troublant... très....
M'enfin je ne vais pas y bloquer non plus... Moi aussi j'ai fait des textes par, sur et pour "Nada"..., et en plus centré et frontal... à part que seuls mon clavier et mon écran en ont eu la primeure...

    Après c'est petit pot de l'amitié, pose du matos pour moi, puis resto. Sur le chemin, je glisse à "Nada" que j'ai un taff (à la con) qui va me fixer. En fait, je voulais dire que j'allais m'éloigner d'elle, malgrè mon désir. Désir que je ne veux pas laisser vivre et grandir, car je ne sais pas quoi lui apporter couplesquement parlant, et encore moins avoir une quelconque prétention quand à sa personne (à part de la garder comme connaissance à défaut d'amie).
(Pfff, pas évidant même entre moi tout seul...). Pas de réaction (visible). Pas la place, pas le bon temps, le bon cadre...

    Puis c'est le resto. ET à ce propos, faut que je dénonce un truc. Mon regard est tombé dès l'entré sur la provenance des viandes. Dans cette grande adresse de crêpe-galettes de Clermont avec une centaine de couverts facile, 1 seule viande sur 5 ou 6 préparations venait de France (et sans plus de précision...). Le reste avait pour origine toute aussi incertaine et assez large ma foie, l'Espagne, l'Allemagne, l'Irlande, l'Italie, l'Ecosse et co... On se serait dit au parlement de l'Union Européenne un jour de rentrée post électorale ! Quelle honte dans la capitale de tout ces pays d'embouches qui composent l'Auvergne voir le Massif Central. Faut vraiment être près de ses sous et se foutre de son métier de bouche pour servir des inepsies pareilles ! Une bombe, et les doigts du gérant en steak tartare ! Cette créperie est dans "des traboules" (vocable lyonnais qui s'y prète bien) d'un vieil hotel particulier datant de "quinze cent et quelque" d'où elle tire sont nom.... (oui, je fais de la contrepub, car je reste sage...).

    Après on va se finir à l'Appartsguègue un bar de nuit de Clermont. Là, nos visions du monde (et de nous dans celui-ci...) s'affrontent encore. Déjà au resto Nada ne comprenais pas qu'on (je) puisse avoir un travail de merde qui ne nous (me) plaît pas (trop) mais qui nous (me) permet de nous (m') offrir autre chose à côté (ne serait-ce rien). Comme je l'ai récemenent trouvé dans cette expression perso : "un travail pour vivre... .... autre chose que le travail, il va sans dire !". Elle, il lui faut un métier qui est aussi sa vie. ça va, elle n'est égoutière. Non c'est vrai ça, il faut aussi des cons qui bossent dans des boulots de cons. ... pour qu'eux puissent se la couler, plus ou moins douce, dans des branches et métiers exitants. ça me fout la haine qu'ils n'aient pas l'honnêteté de le reconnaître. Je parle en général, car je ne connais pas assez "Nada", son parcourt et son milieu de travail. En plus, elle elle se bat au jour le jour et en chie. Mais ces gens qui profitent d'un système et de sa main d'oeuvre laborieuse, sans le reconnaître, voir même en dénigrant tout ces petits qui les font vivre et les supportent, me donne envie de ressortire la grande, sérieuse et finale demoiselle (la guillotine). Au moins qu'ils reconnaissent la pyramide qu'ils mangent et sur laquelle ils chient ! Fin de la généralité. Je pense qu'elle s'inquiète de moi, quand même, sur ce coup là. Mais je tente toujours de lui prouver que le bonheur est là où tu le trouve. Et que si tu n'a point peur, tu est calme, le calme.
    Pareil sur la vie. Maintenant (dans notre état actuel) es-ce la vraie vie, et donc, à nous de nous la faire, ou alors es-ce une sorte de "rêve plus" ? Moi, je pense que du rêve lorsqu'on dort, à maintenant une fois réveillé, il y a autant de chemin que de maintenant à la surconscience auquelle nous accéderons lors de notre mort. Ceci n'empéchant en rien d'être le seul maître à bord de sa destinée. Ma version des strates de conscience offre juste un peu mieux de sens gratuit à nos actions, genre : "pas grave, demain je me réveille et sort de ce rêve". Elle, c'est maintenant ou jamais. Ah oui ?
    De toute façon, je suis sûr que nous agissons tout pareil...

    On sort du rade presque sur un Rage Again The Machine, le truc qui tournait en boucle dans les saouls sous-sous sols du Yam's de l'époque... La boucle dédé !

Il est l'heure de siester pour elle. Moi, soit je rentre, soit je....

à suivre...


DD II

Publié dans Blogstruction

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